5 septembre 2023 rédiger par infosdujour.sn 18h26
À Dakar, au cœur des pistes menant au village de Mboulème, la terre argileuse est le berceau du maïs et du mil. Sous le ciel de l’hivernage, de juillet à octobre, les agriculteurs sénégalais mettent tout en jeu, dépendant des précipitations pour leur récolte. Hommes et femmes travaillent sans relâche pour assurer leur subsistance.
Pendant longtemps, Tening Sene a suivi les directives de son mari, un agriculteur. En tant que chef de foyer, il était le décideur ultime, détenant les gains et le pouvoir de décision sur les activités agricoles. Cette situation est malheureusement courante au Sénégal, où seulement 15 % des femmes ont accès à la propriété foncière, selon la FAO des Nations unies. Elles travaillent la terre de leur père ou de leur mari mais sont souvent privées de leurs droits en cas de décès ou de divorce. C’est une application persistante des lois traditionnelles difficiles à renverser, mais Tening Sene a décidé de la remettre en question.
Avec détermination, Tening Sene a formé un groupement de femmes déterminées à changer cette réalité. Elles ont lancé des initiatives pour sensibiliser et éduquer sur les droits fonciers des femmes. Leur objectif est de créer une égalité d’accès à la propriété foncière, où les femmes peuvent décider quand planter, comment travailler la terre, et quand récolter.
Le combat de Tening Sene et de son groupe est un exemple inspirant de la lutte pour l’égalité des sexes au Sénégal. Elles remettent en question les normes traditionnelles et ouvrent la voie à un avenir où les femmes rurales auront un contrôle égal sur leurs terres, leurs vies et leur avenir. Ce mouvement est un rappel que le changement est possible, même face à des traditions profondément enracinées.
