Dakar a abrité, hier, un atelier de haut niveau sur l’adoption et la reconnaissance nationale des normes sur les toilettes réinventées et l’assainissement autonome (ISO 30500 et ISO 24521). L’objectif de cette rencontre est de réfléchir sur la manière d’avoir un système d’assainissement adéquat et le gérer en toute sécurité.
« Cet atelier s’est ouvert dans le cadre dans processus d’amélioration de l’assainissement en général, avoir des normes internationaux beaucoup plus élevés et surtout arriver à offrir aux usagers un système d’assainissement géré en toute sécurité », souligne le Directeur General de l’Onas, M. Lansana Gagny Sakho, selon qui, le Sénégal reste un modèle en matière d’assainissement. L’objectif de cette rencontre de deux jours, est de réfléchir sur comment « arriver à avoir un système d’assainissement durable, d’offrir à la population un système adéquat » d’après le DG de l’Onas. « Je pense que des efforts significatifs ont été faits par l’Etat du Sénégal dans le domaine de l’assainissement autonome avec la structuration de ce qu’on appelle le marché à bout de vidange, la création de valeur ajoutée et l’implication du secteur privé », dixit-il. « Vous savez quand on parle de normes, on parle de standard, de style d’amélioration. Les normes usuelles que nous utilisons qui ne sont pas forcément adaptées à la gestion des systèmes d’assainissement. L’objectif maintenant c’est d’avoir un système d’assainissement adéquat et géré en toute sécurité, ce qui n’est pas le cas actuellement ». Il s’agit en l’espèce des normes ISO. « La première norme ISO 30500 sur les toilettes innovantes. C’est une norme qui va être publiée en octobre 2018. Son processus d’élaboration est terminé et le Sénégal pilote ce processus. L’autre norme 24521 sur le fonctionnement des boues de vidange à l’échelle communautaire » Babacar Mbaye, le Directeur de l’Assainissement. « Nous allons réfléchir aujourd’hui (hier) avec les autres pays membres de l’ISO et membre de l’Organisation Africaine de Normalisation sur comment appuyer les politiques publiques en matière d’assainissement », ajoute-t-il. Il faut souligner que l’Etat du Sénégal a fait un effort de 300 milliards de FCFA de fonds d’investissement qui sont actuellement en cours. A en croire Monsieur Sakho, des avancées significatives sont enregistrées dans le domaine de l’assainissement autonome avec la structuration du marché à boue de vidanges, la création de système de valeur ajoutée, l’implication du secteur privé. Le Sénégal a débloqué un budget de 300 milliards de francs cfa de fonds d’investissements qui est en cours d’exécution. Avec ce fond, des projets majeurs comme la dépollution de la baie de Hann, le doublement de la station d’épuration de Camberene, mais aussi le programme d’assainissement dans cinq villes du pays: Touba, Matam, Tambacounda, Sédhiou et Ziguinchor, des villes qui n’ont jamais bénéficié d’un système d’assainissement. Le directeur de l’assainissement, Babacar Mbaye a pour sa part soutenu que ces deux normes (ISO 30.500 et 24.521) vont apporter une valeur ajoutée au vécu quotidien des populations. En effet, soutient-il, “chaque année, plus de 1000 enfants meurent de la diarrhée du fait d’un manque d’hygiène et plus de 2,3 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des toilettes ni à l’assainissement et environ 1 milliards de personnes font la défécation à l’air libre et les boues de vidanges sont souvent déversés dans l’environnement. Cet atelier de deux jours est organisé par l’Office National de l’assainissement du Sénégal (ONAS), l’Association Sénégalaise de Normalisation (ASN) et l’Institut Américain de Normalisation (ANSI).