C’est l’heure de ne regarder que la lumière (Par El Hadj Hamidou Kassé)


C’est l’heure de ne regarder que la lumière (Par El Hadj Hamidou Kassé)
C’est l’heure de ne regarder que la lumière (Par El Hadj H. KASSÉ)

L’histoire se répète, pour ainsi dire, deux fois; la première fois comme tragédie dans l’élément de l’authentique, la deuxième fois comme farce dans l’élément du simulacre. L’insurrection ne nous surprendra pas comme un voleur dans la nuit. Ses apôtres voudraient sans doute encore verser du sang pour expier leur forfait, le rituel du feu pour éteindre le feu. Comme d’un désir d’exorcisme tant leur conscience est en proie à l’ombre des morts d’un mois de mars.
En républicains lucides, prenons acte des décisions du conseil constitutionnel. Nous demeurons donc cohérents à notre option de respect des institutions et de la légalité républicaine. La loi est dure, mais c’est la loi. Nous avons le devoir, politiques, société civile régulatrice, institutions, forces de défense et de sécurité, d’être des remparts des règles qui régissent notre vivre-ensemble. La démocratie est d’abord une aspiration d’égalité de tous devant la norme transcendante qui institue la société. Nous sommes des démocrates conséquents. C’est donc chevillée aux principes de la république et de la démocratie que la grande coalition présidentielle poursuivra sa marche pour une victoire nette et massive au soir du 31 juillet 2022. Le débat change de contenu et de forme : nous regardons fermement vers l’avenir. Sur ce chemin frappé du sceau de la lucidité, nous invitons les Sénégalais à bien mesurer les enjeux du moment. Notre pays est au défi de la stabilité, de l’unité nationale, de la cohésion sociale et de l’exigence démocratique. Ces quatre impératifs nous somment de rejeter, dans le principe et dans l’action, toute tentative de fomenter la violence. Il est important, pour le pays, de faire face à la nouvelle vague de néo-revisionnistes qui, sans scrupule, osent dire que le combat démocratique a commencé avec eux. De Lamine Senghor aux nouvelles gauches révolutionnaires des années soixante dix, du combat pour le multipartisme auquel prirent part toutes les oppositions d’alors, aux batailles pour un système déverrouillé et ouvert aux alternances, plusieurs générations de militantes et militants ont payé qui de leur vie, qui de leur carrière professionnelle, qui de leur liberté pour que le Sénégal brille sur la crête des valeurs et principes démocratiques. Fidèles à cette histoire et contre ceux qui l’insultent, les Sénégalais n’accepteront plus jamais les irresponsabilités meurtrières.
« C’est l’heure des brasiers et il ne faut voir que la lumière », nous-nous en souvenons toujours.

El Hadj Hamidou Kassé 
Benno Bokk Yaakaar

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