Dans un contexte où les finances publiques jouent un rôle essentiel dans le développement économique, le Sénégal et les autres États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’efforcent de maintenir des taux de pression fiscale proches du seuil communautaire. Ces efforts ont été au centre d’un récent séminaire visant à partager des expériences en matière de mobilisation de recettes fiscales entre les régies financières des pays membres.
Selon Bassirou Sarr, conseiller technique du ministre sénégalais des Finances et du Budget, le Sénégal a enregistré depuis 2015 des taux de pression fiscale proches du seuil communautaire de l’UEMOA, malgré une révision à la hausse du Produit Intérieur Brut (PIB). Cette réussite a été saluée comme une « bonne performance » par M. Sarr, car la pression fiscale est un indicateur crucial du poids des impôts dans l’économie d’un pays.
Le séminaire, organisé par la Commission de l’UEMOA, a été une opportunité pour les États membres de s’inspirer de l’expérience sénégalaise en matière de mobilisation de ressources fiscales. Bassirou Sarr a exhorté les participants à identifier les bonnes pratiques en matière de mobilisation des principaux impôts et de gestion du personnel des régies financières.
La pression fiscale revêt une importance capitale, car elle détermine en grande partie la réussite des politiques publiques des États. Elle leur permet de disposer d’un espace budgétaire conséquent pour la mise en œuvre de politiques de croissance inclusive. Pour atteindre cet objectif, d’importantes réformes fiscales ont été mises en œuvre au sein des États membres de l’UEMOA, visant à faciliter la mise en place des outils de collecte de recettes fiscales les plus performants.
Malgré ces efforts, le taux de pression fiscale de 20 % du PIB recommandé par le dernier pacte de convergence, de croissance et de stabilité de l’Union n’a pas encore été atteint. Mahamadou Gado, le commissaire chargé du département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure à l’UEMOA, souligne que la mobilisation optimale des recettes fiscales est essentielle pour assurer la viabilité des finances publiques et la stabilité macroéconomique, surtout dans un environnement économique de plus en plus incertain.
Les recommandations issues de ce séminaire seront présentées à la prochaine session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union, sous l’assurance que les États membres de l’UEMOA poursuivront et renforceront leurs efforts pour atteindre cet objectif ambitieux de pression fiscale, contribuant ainsi au développement harmonieux de la région ouest-africaine.