Quand Feu le Président Félix Houphouet Boigny de Côte d’Ivoire devait recevoir un Doctorat Honoris Causa d’une Université française, il refusa cet honneur parce que, disait-il au Président Français le Général de Gaule, « donnez cette distinction à Léopold Sédar Senghor du Sénégal, qui cultive les lettres moi je suis un paysan je cultive la terre ».
Dans cette petite phrase, on note deux options politiques diamétralement opposées de deux chefs d’Etat Africains au début de l’indépendance.
Le Président Houphouet Boigny qui cultivait la terre, ne s’était pas préoccupé de la culture des Esprits pour bâtir une Nation ivoirienne. Le résultat est là. Les ethnies vivent dans un même État, mais on ne sent pas cette commune volonté de vouloir vivre en commun. On se souvient encore de cette question de l’ivoirite soulevée en son temps quand Alassane Ouattara alors, seul ancien Premier Ministre du Président Boigny, voulait se présenter à la présidentielle après le décès du président ivoirien. Ses rivaux lui donnaient la nationalité Burkinabé parce qu’il est ressortissant du Nord de la Côte d’Ivoire région frontalière avec le Burkina Faso et le Mali. On a vu les affrontements entre communautés pendant la présidentielle qui opposait Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. On avait compté des milliers de morts.
Que Le Tout Puissant nous préserve d’une pareille situation !
Comme nous sommes en pleins travaux champêtres, nous du monde rural, pendant que les politiciens sont dans leur campagne électorale, cette chronique sera écrite avec un air de vacances studieuses et plus courte que d’habitude. Merci.
Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural