La jeunesse s’est réveillée et il convient d’encadrer leur impatience et surtout leur donner une vision de leur avenir car plus de 15,7 % DES SÉNÉGALAIS ÂGÉS DE 15 ANS OU PLUS SONT EN QUÊTE D’UN EMPLOI « WADE ABDOUL AZIZ »


J’ai lancé un cercle de réflexion intitulé l’Observatoire de Coopération politique et monétaire. OCEM (site web ocem-umoa.net). Je te livre le fruit de mon analyse.
Aussi, comment sortir de cette im​passe quand on sait que la crise de la Covid-19 va accentuer la faillite de milliers d’entreprises et à plus long terme la mise au chômage d’un demi-million de jeunes sénégalais ?
Les ambitions et les initiatives du Président et de son gouvernement à ce jour.
Je rappelle que le président Macky Sall avait promis de créer 500 000 emplois dans un pays où, tous les ans, environ 200 000 jeunes diplômés arrivent sur le marché du travail.
Selon les chiffres officiels publiés par le ministère en charge de l’Economie, du Plan et de la Coopération, sur les 4 premiers mois de l’année 2020, le solde budgétaire sénégalais est ressorti en déficit de 703,1 milliards FCFA contre 470,4 milliards FCFA à la même période de l’année précédente, soit une hausse de 49,5%.
Le président Macky Sall estime que « Nul gouvernement ne peut se passer d’emprunt, l’essentiel est d’en faire bon usage ». Je ne partage pas son analyse car nous devons réduire notre endettement et même nos déficits budgétaires.
Dans un contexte de hausse des emprunts et des déficits budgétaires, il va être extrêmement difficile d’engager une réforme économique surtout après l’annonce de la mise en place d’un plan pour la jeunesse de 350 milliards de Francs CFA. Les choix stratégiques et opérationnels qui sont dégagés depuis plus de 45 ans par notre classe politique toutes confondues dénotent des options inadéquates ne permettant pas de faire bénéficier aux jeunes un emploi durable.
Pour répondre à cette problématique, je dirais qu’on a besoin de faire plus avec moins. Je m’explique, le Président Macky Sall a mis en place la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide (DER), dotée d’un fonds initial de 30 milliards de F CFA comme une réponse crédible à ce problème. Force est de constater en 2021 plus de 60 milliards de F CFA ont été décaissés avec les résultats que l’on sait.
Nous devons dénoncer les failles d’un système économique sénégalais qui narrive plus à faire la place aux jeunes et aux secteurs informels afin résorber les conséquences désastreuses de la crise sanitaire aux implications économiques et sociales imprévisibles. Pour cela, nous devons ériger et proposer, une nouvelle dynamique plus réaliste et inventer les standards de l’économie sociale, solidaire et sanitaire, voire même de les élever à un cran supérieur.
C’est pour ses raisons que nous devons intégrer dans notre modèle ce que j’appelle la nouvelle économie.
Inspirée par la révolution dans les nouvelles technologies de l’information, la nouvelle économie (knowledge based Economy) selon Nula Beck découle des transformations des économies précédentes.
En fait, nous passons de l’économie manufacturière à l’économie de l’intelligence artificielle, du savoir, de la technologie et de l’innovation. La croissance spectaculaire du secteur tertiaire depuis quelques décennies dans les pays s’accentue.
Ce phénomène est appelé la tertiairisation de l’économie. On identifie au sein du secteur tertiaire trois catégories qui sont : le tertiaire moteur, le tertiaire traditionnel et le tertiaire non-commercial. Les activités de cette économie ont un effet d’entraînement sur d’autres activités. Les entreprises de cette nouvelle économie ont des taux de croissance fulgurants.
Je propose d’analyser uniquement le segment Etudiant.
Il est loisible de constater que toutes les parties prenantes de notre système éducatif et de l’université sénégalaise ne sont pas satisfaites des résultats obtenus.
En effet, comment expliquer que les boursiers, les étudiants non boursiers, les amicales estudiantines, les professeurs d’un côté et le rectorat, le ministère de l’enseignement supérieur, le ministère des finances, mais surtout la direction des bourses et les acteurs des services d’intermédiation financières de l’autre, sont tous unanimes à dire qu’il existe un véritable malaise.
En 2020 l’économie a connu une régression. Le Président Macky Sall doit s’engager dans la voie d’une réforme profonde de la politique économique pour les jeunes avec les jeunes et en faveur des jeunes.
En effet, la jeunesse sénégalaise a longtemps souffert d’une absence de vision stratégique en raison de la trop forte asymétrie d’information entre le Président Macky Sall sur l’accès au travail et par exemple les étudiants.
La présente crise sanitaire qui a débuté en mars 2020 a démontré que les solutions proposées ne sont pas viables dans un marché concurrentiel parce que les structures organisationnelles de l’Etat et de gouvernance ne sont pas des plus pertinentes.
Nous sommes donc d’avis, de mettre fin à la distribution des bourses étudiantes qui accroît les inégalités, qui est injuste et peu efficace et le substituer par un accès pour tous aux finances dans l’université. Les services connexes dans un écosystème créer par les étudiants et gérer par les étudiants me semble une voie à explorer.
Les services aux étudiants sont gérés par des fonctionnaires ou des entreprises externes (Restaurant et les chambres universitaires). Cette formule a fait son temps et ne répond que partiellement à la demande.
La mise en place d’un passeport étudiant permettrait de créer plus de 50 000 emplois par an dans les universités publiques sans compter les écoles de commerces.
Cela est rendu possible par les grappes de convergence ou motrice. La nouvelle économie est constituée de plusieurs motrices. Par motrice, on entend des industries qui propulsent l’ensemble de l’économie par leur croissance et dont cette dernière a un effet multiplicateur sur d’autres industries.
La mobilisation de financement pour cette nouvelle économie va induire un changement de comportements des institutions financières face aux crédits aux étudiants et de mettre l’emphase sur la structuration du transfert d’argent pour d’une part, corriger la faible intégration économique des étudiants et d’autre part créer des emplois durables, mais aussi lutter contre la sous-bancarisation avec des cartes de débit et de crédit (Monnaie Electronique).

Je pense que l’on peut agir pour les étudiants, changer les paradigmes et une fois les résultats obtenus adapter les solutions qui arriveront dans 5 à 6 ans sur le marché du travail.

Wade Abdoul Aziz
Vice-Président CERSSEM
Vice-Président W&L SAS

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